Zaharia regarda Haweke se retourner en sursaut. Il affichait une mine stupéfaite. Sans dire un mot, il regarda le sol, 200 mètres plus bas, puis Zaharia. Enfin, il ouvrit la bouche et balbutia:
"Co... comment... t... tu es montée si vite ici, je ne t'ai même pas entendue."
"Ben je suis montée c'est tout. Un arbre comme celui ci est très facile à escalader. Tu trouves pas?"
Sans attendre sa réponse ,Zaharia se hissa jusqu'au fait de l'arbre. Elle laissa le vent caresser ses longs cheveux, ferma les yeux. Puis, l'archère pris une profonde inspiration et se jetta dans le vide. L'adrénaline envahit tout son corps. Le sol se rapprochait à une vitesse vertigineuse, mais la jeune fille n'en avait rien à faire. Cependant, à quelques mètres du sol, elle agrippa une branche, au risque de s'y arracher les bras. Elle atterit souplement au sol. Une minute plus tard, Haweke fit irruption devant elle, le visage déchiré entre l'inquiétude et la colère.
"Nan mais t'es folle? tu aurais pu te tuer en fesant ça! Ne recommence plus jamais ça!"
A son tour, Zaharia explosa:
"La ferme, je fais ce que je veux! Qui es-tu pour me dire ce que je dois faire? Elle s rapprocha jusqu'à ce que sa bouche ne soit qu'à quelques centimètres de celle de son ami. Ne me dicte plus jamais ce que je dois faire."
Puis, elle tourna les talons et s'enfuit au travers des fourrés, ignorant les cris d'Haweke devenu rouge jusqu'aux oreilles. L'adolescente ne voulait pas le quitter, juste lui faire comprendre que personne ne lui dictait sa conduite, et qu'il n'avait pas interret à recommencer.
Au bout d'un bon quart d'heure de marche, l'archère déboucha sur de vieilles ruines. Impressionantes par leur grandeur antant que par leur ancienneté, elles s'étendaient sur une centaine de mètres, et s'enfonçaient dans une falaise. Evidemment, Zaharia ne sût résister à l'envie d'explorer ces ruines. Une heure durant, elle farfouilla ici et là, découvrant de multiples cachettes et choses incroyables.
Soudain, les cris d'Haweke parvinrent à ses oreilles. Par une meurtrière creusée dans un mur, l'archère observa son ami la chercher. Une idée lui traversa l'esprit. Alors, elle grimpa jusqu'au plus au point des ruines et cria:
"Hey Haweke! Je suis là! Essaye donc un peu de m'attraper! Si tu réussit, je te pardonnerait peut être. Dans le cas contraire... -Elle réfléchit- Tu me devras un bon massage!"
Sur ce, elle s'enfonça dans les ruines alors que son ami y entrait à son tour. L'archère sentait déjà le massage sur son dos et ses épaules. Ses sens en alertes, elle se posta dans une des cachettes qu'elle avait découvert. Au bout de dix minutes, Haweke fit irruption à quelques mètres de là, tournant la tête dans toutes les directions. Alors, Zaharia se mit à courir. Telle un tigre, elle passa devant son ami avant que celui ci ai remué le petit doigt et s'enfonça au travers des murs. La poursuite dura ainsi deux bonnes heures. Au bout d'un moment, Zaharia se posta sur le toit de ce qui avait été une maison, et attendit. Quelques minutes plus tard, Haweke surgit au dessous d'elle. Zaharia se jetta sur lui, atterissant dessus dans un bruit sourd. La poussière vola autour d'eux.
"Et un massage! un!"
Zaharia déposa un bisou sur la joue de son ami et fila en direction du campement. Haweke et elle arrivèrent à la tombée de la nuit. Il alluma un feu, elle prépara à manger. Le repas finit, Haweke commença à installer sa couche lorsque l'archère l'interpella.
"Je crois que tu me dois un massage non? si tu ne veux pas, je retourne dans les ruines et tu continuera ton voyage tout seul"
Haweke obtempéra en soupirant. Voyant que son petit chantage avait fait effet, Zaharia s'alongea en souriant.